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Longtemps relégué au registre du divertissement, le rire s’impose peu à peu comme un vrai allié santé. De plus en plus d’études montrent ses effets positifs sur le stress, l’immunité et même la douleur. Une prescription joyeuse que les médecins prennent désormais au sérieux.
Il ne coûte rien, ne nécessite aucune ordonnance, et peut même être contagieux : le rire, ce réflexe universel, a plus d’un tour dans sa poche. Si l’on savait déjà qu’il faisait du bien au moral, on découvre aujourd’hui qu’il agit aussi directement sur le corps. Moins stressé, mieux oxygéné, plus détendu : l’organisme se régale à chaque éclat de rire.
Des chercheurs en neurosciences et en psychologie positive l’affirment : rire provoque une cascade de réactions chimiques bénéfiques. Il active notamment la sécrétion d’endorphines — ces fameuses hormones du bonheur — et réduit le taux de cortisol, l’hormone du stress. Résultat : une sensation de bien-être immédiat, un relâchement musculaire, et parfois même un apaisement de certaines douleurs chroniques.
Mieux encore, le rire renforce les défenses immunitaires. Plusieurs études ont montré qu’après une bonne tranche de rigolade, l’activité des cellules dites "natural killers", qui luttent contre les virus et les cellules anormales, augmentait de manière significative. Un sourire en coin peut donc aussi être un bouclier invisible.
Devant ces constats, les hôpitaux et maisons de retraite sont de plus en plus nombreux à intégrer des "ateliers du rire", animés par des professionnels de la santé ou du développement personnel. En entreprise aussi, le concept de yoga du rire séduit : 15 minutes de rires simulés suffisent à enclencher les mêmes bienfaits physiologiques qu’un rire spontané.
Loin d’être anecdotique, cette thérapie joyeuse s’impose comme un outil simple, accessible à tous, et sans le moindre effet indésirable. Et dans un monde souvent tendu, c’est peut-être le traitement le plus doux — et le plus contagieux — dont nous disposons.
Joëlle HUBAUX
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