
© Martin Godfroid/RTBF
Dès le 10 novembre, la météo de la chaîne publique change de visage et de rythme. Les bulletins seront désormais diffusés en direct, accompagnés d’une approche plus scientifique et plus engagée face aux enjeux climatiques.
Depuis les studios de Reyers jusqu’au plateau virtuel de Dreamwall à Marcinelle, la météo de la RTBF n’a cessé d’évoluer. Après des décennies à annoncer « la pluie et le beau temps », les présentateurs deviennent désormais de véritables vulgarisateurs, chargés d’expliquer, de nuancer et de contextualiser les phénomènes météorologiques et climatiques. Cette évolution s’inscrit dans une nouvelle ère de l’information, plus réactive, plus précise et plus responsable.
Car la météo ne peut plus se contenter d’être un rendez-vous d’habitude. Avec les dérèglements climatiques qui s’intensifient, la réactivité devient un impératif. Fini les bulletins enregistrés en matinée ou en fin d’après-midi. Place au direct, afin de relayer les avertissements de l’Institut Royal Météorologique en temps réel et de contextualiser les alertes auprès du public. Ces rendez-vous permettront de traduire la complexité du ciel en langage clair et utile.
À 19h25, juste avant le JT, un nouveau rendez-vous baptisé « Ciel Partagé » proposera quatre minutes d’images, d’explications et de décryptage. Les caméras et les photos des téléspectateurs offriront une fenêtre sur l’atmosphère du jour, tandis que les présentateurs analyseront les phénomènes observés. Ce format est la déclinaison naturelle de « Quel Temps pour la Planète », l’émission diffusée chaque midi sur La Une, désormais enrichie d’une météo intégrée et d’un contenu encore plus pédagogique.
Derrière cette transformation se trouve une équipe de visages familiers et de nouveaux talents : Stéphane Piedboeuf, Nathalie Guirma, Caroline Dossogne, François Boueyrie, Olivia Roks et Pascal Laroche. Tous ont bénéficié d’une formation approfondie en sciences météorologiques et climatologiques dispensée par l’Université de Liège. Le but est d’allier rigueur scientifique et clarté journalistique, afin de renforcer la confiance du public.
Le studio, flambant neuf, a été conçu pour améliorer la lisibilité des informations et accompagner l’analyse en temps réel. Grâce à des outils de “nowcasting”, la RTBF pourra désormais présenter des prévisions quart d’heure par quart d’heure, suivre les impacts de foudre et actualiser les alertes climatiques à mesure qu’elles tombent. Une véritable révolution dans la manière de parler du temps.
Sur le digital, la météo de la RTBF publie chaque jour des articles détaillés, des bilans saisonniers et des analyses de phénomènes remarquables. Le groupe « RTBF – Ciel Partagé » rassemble déjà plus de 200 000 passionnés qui contribuent à illustrer le ciel belge par leurs clichés. En radio aussi, la météo s’invite dans les grandes tranches de VivaCité et du 6-8, renforçant le lien de proximité avec les auditeurs.
Au-delà des cartes et des chiffres, cette nouvelle offre traduit une ambition : replacer la météo au cœur de la compréhension du monde. Dans un contexte où les médias ont un rôle clé à jouer face au changement climatique, la RTBF assume pleinement sa mission de service public. Elle veut non seulement informer sur la pluie et le soleil, mais aussi sur les causes et les conséquences des bouleversements climatiques qui façonnent notre avenir.
Le ciel n’est plus un simple décor. Il devient une histoire collective, partagée, observée, expliquée. Et désormais, racontée en direct.
Fabrice STAAL
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