© Martin Godfroid
Après plus de vingt ans à la direction, la RTBF se prépare à une nouvelle ère, Jean Paul Philippot ayant choisi de ne pas briguer un nouveau mandat. Ce départ ouvre une réflexion sur la gouvernance et l’avenir de la chaîne publique.
La RTBF fait désormais face à un tournant majeur. Jean-Paul Philippot, qui occupait le poste d’administrateur général depuis 2002, a annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat. Ce choix marque la fin d’une longue période et engage la chaîne publique dans une phase de renouvellement.
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie‑Bruxelles a dès lors demandé au conseil d’administration du média de lancer la procédure de désignation d’un successeur. Le processus se veut transparent et structuré : un profil requis doit être transmis dans le mois, accompagné d’une lettre de mission pour celui ou celle qui prendra la relève.
Sous la direction de Jean-Paul Philippot, la chaîne a connu des transformations importantes, refonte de son identité visuelle, développement de ses plateformes numériques, adaptation à un paysage médiatique en pleine mutation. Ces évolutions sont reconnues par le collège d’experts qui a évalué son mandat comme « plus que favorable ».
Mais le départ de Philippot suscite aussi des questions. Quel sera le cap adopté pour la RTBF dans les années qui viennent ? Face à la concurrence croissante des plateformes de streaming et au changement des habitudes de consommation, l’enjeu est de taille. Le ou la futur(e) dirigeant(e) devra faire montre d’une vision stratégique forte et d’une capacité à adapter l’organisation à un environnement en constante évolution.
En attendant, Jean-Paul Philippot assurera l’intérim jusqu’à l’automne 2026, garantissant une continuité dans le fonctionnement de la chaîne publique. Pour la RTBF, cette annonce ouvre une page nouvelle, à la fois prometteuse et incertaine, dans laquelle les regards seront attentifs à la désignation du prochain pilote.
Fabian FALQUE
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